Cordes sur Ciel....

Vous avez vu la Lune?

Je voulais poster ici quelques photos (non compositées) de la Lune, entre autres, non pas pour présenter des chefs-d’œuvre d’astrophotographie, mais pour vous donner envie de jeter un œil dans un télescope et de là, découvrir les magnifiques pépites de notre Ciel.

La Lune du 7 février 2017

Un petit zoom sur le Cratère Gassandi que vous connaissez déjà, j’en suis sûr…

Le cratère Gassendi se trouve à droite de la mer des Humeurs. C’est le cratère vers le bord droit de la photo la plus zoomée. Il y a un pic en son centre et un cratère plus petit à sa périphérie.

Les photos sont réalisées avec un appareil numérique compact tenu à main levée devant l’oculaire du télescope (photo afocale). Les photos et le plan sont inversés (gauche à droite et bas en haut) tels qu’on voit dans un télescope type Newton.

La Nébuleuse d’Orion

Une magnifique nébuleuse au sein d’une des plus belles constellations…

Photo en pose longue de 15 secondes, appareil fixé au télescope grâce à un support artisanal

Nébuleuse d'Orion

Les couleurs ne se révèlent que sur une photo prise en pose longue. Mais on distingue plus de détails en regardant directement dans le télescope, malgré la vue en noir et blanc apparent.

La Nébuleuse d’Orion peut être observée avec des jumelles. Elle se trouve au centre du cercle bleu sur l’image ci-dessous:

Constellation d'Orion

Vénus

Venus dans le télescope

L’étoile du Berger qui brille tant le soir, au Sud-Ouest, depuis quelques mois. Non, sur la photo, ce n’est pas la Lune malgré ce croissant. C’est bien Vénus qui, depuis son emplacement actuel par rapport à nous et au Soleil, est soumise au même angle d’éclairage que la Lune à son premier quartier.

Et tout le reste…

Il y en a… à l’infini… Le ciel est beau. Il est rempli d’innombrables éléments visibles à tous les grossissements. À l’œil nu, avec des petites ou grosses jumelles, avec une lunette astronomique, un télescope, un ordinateur connecté à Internet, il nous est aujourd’hui facile à explorer.

Passionnant…

Vendredi 10 février 2017, 1h30 du matin, température extérieure: -4°C. Je termine cet article en attendant que Jupiter monte dans le ciel. Je ne l’ai pas observé depuis plusieurs mois. Il s’est levé jeudi 9 à 23h 24. Il sera suffisamment haut pour être observé à partir de 2 heures.

Par ailleurs, j’ai appris aujourd’hui qu’en plus de l’éclipse de demain, une comète passe au plus près de la Terre: 45P Honda-Mrkos-Pajdusakova.
Elle passe dans la constellation d’Hercule et ne sera visible qu’en fin de nuit. Les conditions seront bonnes à partir de 4 heures.

Sans oublier Saturne et ses anneaux qui seront convenablement observables à partir de 6 heures… On n’est pas couché…

Bilan de la nuit:

Superbe observation de Jupiter! Au moment où je l’aborde, il est 2h45. Son satellite Io apparait de derrière la géante. Il s’en détache quasiment à vue d’œil et va s’en éloigner (en apparence) tranquillement tout au long de mon observation. C’est ce qu’on appelle la “fin d’une occultation”. Spectacle très intéressant car on perçoit réellement le mouvement de tout ce petit monde.

Bien qu’ayant passé 2 heures à la chercher dans la constellation d’Hercule, je n’ai jamais pu repérer la comète 45P Honda-Mrkos-Pajdusakova. La faute à la Lune encore presque pleine et proche d’Hercule! Le ciel était trop éclairé dans cette zone.

4 heures du mat passées, je laisse béton pour Saturne. Il fait froid (rappel: -4°C) et j’ai la flemme d’attendre encore 2 heures, même pour celle qui est, à mon goût, la plus belle des planètes.

Quelques photos quand même…

Ce matin du 17 février, à 6h 45, ciel dégagé, je saute du lit et j’installe le tube en vitesse. Saturne et Jupiter encadrent la Lune alors que l’aube pointe. Quelques photos afocales (appareil tenu devant l’oculaire du télescope) “à main levée”.

Ordre de taille et de distances

Le diamètre apparent de la Lune (diamètre 3 474 km, distance de la Terre: 384 000 km) correspond au diamètre apparent d’un ballon de foot placé à 25 mètres.

Pour Jupiter (diamètre: 143 000 km, distance de la Terre le 17/02/2017: 721 000 000 km), c’est comme si on observait le même ballon placé à 1,16 km.

Et pour Saturne, (diamètre: 121 000 km, distance de la Terre le 17/02/2017: 1 565 000 000 km), on placerait le même ballon à 3 km!

Quand à Uranus que j’ai observée hier soir grossie 350 fois, avec un diamètre de 51 100 km et à une distance de 3 067 000 000 km, c’est comme observer un ballon de foot placé à 14 km !!!

Conclusion

Les photos ne représentent pas forcément ce qu’on voit dans le télescope. En premier, le grossissement est limité du fait de mon installation photographique précaire. On peut donc grossir beaucoup plus pour les observations directes. Ensuite, l’appareil photo capte la lumière différemment de l’œil humain. Selon les objets célestes observés, certains seront mieux perçus sur les photos, (certaines nébuleuses sont totalement invisibles à l’œil), tandis que d’autres seront mieux perçus dans le télescope. En définitive, l’astrophotographie est le complément indispensable de l’observation visuelle.

Épilogue

17 février, il est 8 heures, pour terminer cette astro-séance matinale, je photographie d’un des plus merveilleux objets célestes encore méconnu de certains astronomes:

Cordes sur Ciel

Cordes sur Ciel

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